Quand une société de la taille du géant allemand SAP s’engage, elle ne le fait pas à moitié. La filiale sud-africaine de SAP vient de signer un partenariat avec l’Institut Maharishi de Johannesbourg, un établissement d’enseignement supérieur qui obtient des résultats exceptionnels en associant la formation post-secondaire à la pratique de la méditation transcendantale. Cet institut accueille des jeunes des townships de la capitale pour les former notamment aux métiers de l’informatique et de la banque. Un exemple à méditer… et à suivre.
En quoi cette initiative de partenariat école-entreprise – relativement courante dans le cercle des grandes entreprises – se démarque-t-elle ? Figurant parmi les leaders mondiaux du logiciel d’entreprise, SAP donne tous les signes de bonne santé financière et économique. Le groupe a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 17,56 milliards d’euros, en hausse de 4% par rapport à l’exercice 2013. Son bénéfice net, en légère baisse, s’est hissé tout de même à hauteur de 3,26 milliards d’euros. Basée à Walldorf, dans le Bade-Wurtemberg (Allemagne), la société emploie près de 75.000 personnes dans le monde. Comme tous les acteurs de l’arène informatique, SAP est en pleine transformation de son modèle économique. Principale raison : la vente traditionnelle de licences à usage illimité des logiciels fait progressivement place à la vente en mode locatif sur le Cloud, connu également sous l’appellation de Software as a Service (SaaS). SAP connaît ainsi une forte croissance de ses ventes en mode SaaS : son chiffre d’affaires est passé de 696 millions d’euros en 2013 à 1,087 milliard d’euros en 2014, soit une croissance de 56%. L’éditeur prévoit une croissance de ses activités SaaS de 86% cette année. Ce modèle est non seulement moins favorable en termes de revenus à court terme. Mais il va aussi de pair avec une profonde mutation de l’organisation de l’entreprise et de ses métiers.